Dans le bouddhisme tantrique, on parle beaucoup de mérite. Je voit personnellement le mérite comme un alignement intérieur avec la lumière, et aussi un « rayonnement » qui transforme son rapport au monde, aussi une forme de bon karma, de possibilités intérieures qui permet d’atteindre ses objectifs, et aussi d’une énergie positive. C’est un peu tout ça, et d’une certaine manière, c’est un facteur positif qui nous pousse dans la bonne direction.
On se rend compte à l’observation que des actes portent chance et amènent de bonnes choses. Par exemple, de commencer la journée avec une expression de gratitude, de prière, de reliance à la nature, d’exposition même quelques minutes au soleil amène une énergie positive, une rythmicité favorable qui semble se déployer tout au long de la journée et imprégner ce que l’on fait.
Par contre, si on se « lève du mauvais pied », qu’on tape dans une porte, maudit ceci et cela… qu’on porte des rythmes disharmonieux, on peut sentir que cette vibration complique au contraire la vie : on appelle les gens au mauvais moment, on ne trouve pas forcément les bons mots, on tombe sur le métro qui sera en panne… Dans ce genre de situation, il est bon de s’arrêter, respirer un moment, et faire un geste harmonieux, prononcer des paroles lumineuses, même quelques mots, lire quelque chose élevant, de se synchroniser ainsi avec ce « nouveau départ », puis de repartir sur le « bon cheval » rythmique.
Il y a aussi une notion de mérite au sens propre. Des choses nous sont permises ou autorisées, pour différentes raisons. Monsieur Philippe, grand thaumaturge et homme de Dieu s’étant incarné au 19ème siècle, guérissait miraculeusement un grand nombre de personnes. Pourtant, une dame, malgré ses présences régulières au séances, ne guérissait pas. Un jour, Monsieur Philippe dit que ça y est, elle est guérie. Et pourquoi à ce moment là ? Car elle a vue une dame ayant des difficultés à porter des affaires, et lui a proposé de l’aider. C’était sa première action désintéressée de sa vie, et cela a permit au ciel d’agir à travers cette action. Je précise que le fait qu’une guérison survienne ou pas peut avoir une multitude de raisons, et qu’il ne faut pas généraliser ce qu’indique cet exemple. Des personnes bonnes souffrent aussi pour différentes raisons.
Il faut donner pour recevoir. Quand on accomplit des actes tournés vers l’élévation de l’autre, on attire la grâce. La grâce se dit Kripa en sanskrit, ce qui se décompose en « je récolte ce que je sème ». On est l’acteur de sa grâce. Si on sème les graines de la nouvelle vie, on deviendra vivant.
Comprendre le karma est d’une importance fondamentale. Le karma indique que sans cause, il n’y a pas de conséquence. Autrement dit, je récolte ce que je sème. Et avec quoi est-ce que je sème ? Avec mes pensées, mes paroles et mes actions.
Quand la pensée se tourne vers la lumière, que l’on met une garde à sa parole pour éviter de dire n’importe quoi mais au contraire que l’on cherche à inspirer, et que ses actes, tels des récipients, sont emplit de sens, et d’harmonie, alors la grâce se manifeste.
Un des plus grand pouvoir de l’humain est sa pensée. Au lieu de la contracter sur des sujets très proches et prosaïques, elle peut aussi se libérer, s’élever et embrasser jusqu’aux étoiles et au delà. La pensée peut faire un travail gigantesque, immense. Si elle se met au service d’un idéal, c’est comme exploiter une mine d’or céleste qui jamais ne s’épuise. Vous vous enrichissez intérieurement de jour comme de nuit.
Dans un jugement, ce qui fait pencher la balance du bon côté, c’est parfois des actions bonnes, mêmes qui semblent anecdotiques, qui font toutes la différence.
Il ne faut pas considérer à la légère son mauvais penchant, même léger, car le mal peut grandir. Il ne faut pas négliger le bien, même qui semble extrêmement léger et anecdotique, car lui aussi « poussera » et donnera des fruits.
Le mérite est le résultat, la conséquence de vivre en alignement avec des valeurs profondes. Cela nous ouvre des portes et rend notre vie fertile.
Il y a aussi la question d’un « poids spirituel ». Certaines personnes ont un poids particulier, qui fait que leurs demandes ont une certaine force. En grandissant sur le chemin, en s’alignant avec l’amour, c’est cet amour qui vient aussi donner de la force et de l’appui à nos demandes. En s’effaçant, c’est la présence lumineuse qui anime toute chose qui formule les demandes, et qui est entendu.
Je voudrais revenir sur ce que les bouddhistes tibétains appellent les « 7 branches d’accumulation du mérite », car derrière ce qu’elles décrivent, elle indiquent, tel que je les comprend en tout cas, des attitudes qui me semblent très fertiles à suivre et à intégrer.
J’en offre ici une interprétation toute personnelle, et en présente à l’avance mes excuses au bouddhiste traditionnel orthodoxe qui s’en sentirait offusqué.
La première branche est l’hommage.
Concrètement, cela consiste à s’incliner, ou se prosterner plutôt devant les Bouddhas, les forces omniscientes. Il est dit que cela génère beaucoup de mérites.
Si on regarde plus en avant le sens de cette branche, regardons ce qu’est une prosternation exactement : notre tête se met au niveau des pieds de la personne devant laquelle on se prosterne. Notre partie la plus haute se met au niveau de sa partie la plus basse.
Qu’est ce que cela veut dire ? Déjà, il y a quelque chose qui s’abaisse. Qu’est ce que c’est ? La tête, qui bien sur, s’incline. C’est aussi le mental qui s’ouvre pour être récepteur de quelque chose de nouveau. C’est l’être qui se met dans une position réceptive pour bénéficier d’un influx.
Et surtout, c’est une reconnaissance qu’il y a des choses qui nous dépassent. C’est pourquoi on s’incline. Car on ne se positionne pas au même niveau. On reconnaît leur grandeur, et on se sent alors petit. C’est le fait, par comparaison, de se sentir petit qui permet à ce grand de nous emplir et de nous enrichir.
Reconnaître qu’il y a un ordre au dessus de nous, représenté par exemple dans la kabbale par l’arbre de vie, représentant les mondes supérieurs, leurs habitants… le fait de savoir qu’il y a des êtres qui nous dépassent, une géométrie incroyable qui gouverne tout, des intelligences qui dirigent… est d’une importance fondamentale. Cette simple idée introduit en nous quelque chose de l’ordre de l’harmonie, de la beauté.
Cette harmonie est le centre d’où tout émane. Ce centre, dans notre système solaire, c’est le soleil. Et parmi les humains, ce principe du centre rayonne la lumière, et ce principe est le Guru en sanskrit, le principe qui enlève les ténèbres. Les maitres spirituels manifestent plus ou moins parfaitement, cela dépend de quels genre de maitres on parle, ce principe de guidance qui est aussi présent en tous les êtres sous forme forme du guru intérieur et dont les maitres se font le miroir.
Ce centre, qui est l’espace du cœur au sein de tout les cœurs, qui répond à tout mais n’est rien, qui bien que rien prend des apparences, qui réside en toute chose tout en se montrant cachée, et qui se révèle dans les guides authentiques, ce principe là est digne du plus grand hommage, car il réfléchit et fait murir tout notre potentiel, et nous ouvre les portes de Ciel et de la Libération.
Aussi, s’incliner en conscience, ce qui est davantage une attitude qu’une posture physique, devant ce principe de guidance, c’est s’ouvrir pour laisser la lumière infinie de ce centre couler en nous.
L’hommage, c’est aussi le respect, et la considération. Il est dit que si on voit son guide comme un humain, on recevra la bénédiction d’un humain. Si on le voit comme un Bouddha, on recevra la bénédiction d’un Bouddha. Ainsi, la manière de considérer les êtres a une grande importance. Dans les évangiles, il est dit « qu’il en soit fait comme tu as cru ». Omraam propose de dire aussi « qu’il en soit fait comme tu considères ». Car la manière de considérer les choses et les gens changent la manière dont on interagit avec eux.
Si un homme par exemple à travers une femme voit en elle un conduit à travers lequel il se relie au féminin sacré, alors il attire des bénédictions qui agiront favorablement sur sa femme et sur lui-même. Alors que s’il ne voit en elle qu’un corps à travers lequel assouvir ses désirs, sa considération fera que très vite il se sentira intérieurement vide et insatisfait.
La nature est un temple dans lequel travail une multitude d’êtres invisibles. Si on admire sa beauté, son harmonie, le travail de ces êtres, ils se lient d’amitié avec nous, et on peut même bénéficier de différentes bénédictions de leurs parts.
Reconnaître que des êtres sont au dessus de nous est très important. Si on se relie à eux, leur demande de nous inspirer, on s’aide à s’élever. Si on considère aussi un être élevé que l’on admire, qu’on médite sur cet être, il ou elle va à travers son image que l’on médite alchimiser notre être.
Le sens de l’hommage, c’est de sortir de son idée d’être le centre du monde, mais au contraire de réaliser qu’on doit se relier au centre, et recevoir sa bénédiction.
En trouvant une posture juste face à l’univers, on manifeste le respect, et le respect apporte la radiance.
La deuxième branche est l’offrande.
C’est donc la générosité. Traditionnellement, des offrandes diverses sont offertes, et même l’univers entier devient support d’offrande via les offrandes de mandalas.
La générosité ne concerne pas que les offrandes matériels. La générosité, c’est le don que l’on place en toute chose. On peut donner le meilleur de soi, offrir des pensées lumineuses, offrir sa gratitude, offrir le fait d’être présent à ce que l’on fait, donner de son temps et de son attention…
Shree Maa du Devi Mandir dit « la spiritualité consiste à donner plus que ce que l’on prend ». Donner, c’est apporter quelque chose de soi que l’on transmet, que l’on donne. Aimer, partager, rayonner, réchauffer un cœur, donner de l’espoir, partager de la connaissance et de l’inspiration…
Il s’agit d’élargir le cercle de son attention pour sortir du « moi je » et intégrer le « nous ». Comment par mes actes je contribue à apporter du bon pas seulement à moi-même, mais aux autres ? Est-ce que je prend en considération plus que « moi je » dans ce que je veux ?
Puis on continue à étendre cette attention, afin de rendre la conscience océanique.
Il y a tellement de façons d’exprimer de la générosité. Cela peut être un coup de téléphone a quelqu’un qui en a besoin. Ou admirer quelque chose qui nous touche. Quand on arrose des plantes, rajouter un mantra ou une bénédiction dans le fait d’arroser. Cela peut aussi être de rentrer en soi, profondément, tourner son attention vers le monde et répéter comme un mantra, intérieurement, « puissiez vous vous éveillez, puissiez vous trouver le bonheur, être libre… ». Puis alterner avec des récitations de mantras et reprendre… Si vous le faites, vous générez du nectar, et ne vous étonnez pas si au fil du temps des personne cherchent votre compagnie sans raison particulière.
La porte à travers laquelle on donne est la même que celle à travers laquelle on reçoit. Bien sur, un arbre donne ses fruits, pas son tronc, et on comprendra qu’on ne doit pas donner n’importe quoi de façon irréfléchie.
Tout dans la nature se donne. Le soleil donne sa lumière. La source donne son eau. La terre donne son support pour que la vie se développe. L’air nous offre l’oxygène. Et nous aussi somme en quelque sortes des arbres et devons donner des fruits. Que puis-je apporter ? Comment est-ce que je peux contribuer au monde ?
Même dans des actes simples, on peut ajouter une pensée qui le transforme, qui l’alchimise. Par exemple, en passant le balaie, pensez « ce sont toutes les négativités et auto-sabotages que je balaie, ces saletés que je frotte, ce sont les souffrances intérieurs qui disparaissent ».
Vous pouvez aussi pendant la vaisselle dire « l’univers sert l’univers pour le bien de l’univers ». On est un outil entre le mains de l’univers, qui sert l’univers même à travers une personne, pour le bien de l’univers même si ce bien semble dérisoire. Pourquoi ne pas mettre une idée vaste dans un acte simple ? Il deviendra un acte magique.
Bénir est une forme d’offrande. On souhaite aux autres le meilleurs. On peut bénir constamment, intérieurement, comme un mantra, et on passe son temps à semer de belles choses. On dit qui sème le vent récolte la tempête, mais on peut aussi dire que de semer des roses amène des récoltes de joie et d’amour.
La générosité, c’est aussi une attitude. Parfois on voit des personnes qui pompent l’énergie, à attirer l’attention, se plaindre constamment, raconter des choses désagréables non pas de façon exceptionnelle mais constamment… une fois qu’elle sont partie, on peut se sentir vidé. A t’ont envie de recevoir souvent ces personnes ?
Mais on peut aussi intérieurement chercher à apporter quelque chose à ceux que l’on va voir. En pensant à cette idée Lakota « que l’endroit que je quitte soit aussi beau qu’avant ma venue, ou davantage ». Chercher à apporter du bien là ou l’on est. Une pensée aimante, une intention de nourrir, de fortifier, d’enrichir, que la vie soit meilleur.
En faisant cela, c’est comme si vous portez des fleurs et des cadeaux partout ou vous allez.
A un travail vous pouvez penser « comment par ma présence je peux aussi rendre les conditions meilleurs pour tous ? » Cela vous rend plus magnétique, et simplement par cette pensée vous apportez quelque chose de bon.
Ce que vous voulez obtenir pour vous, souhaitez le aux autres. « Puisse tout ceux qui cherchent un travail, une relation harmonieuse, de l’espoir, de la santé… l’obtenir ». Répétez cela. Vous allez aussi l’attirer vers vous.
En offrant certains éléments symboliques aux Déités, qui sont les différentes facettes du diamant qu’est la nature primordiale, on offre aussi de soi. On sacrifie l’égoïsme. Et ainsi, on ouvre la porte pour que la grâce nous emplisse. Les déités n’ont pas vraiment besoin de nos offrandes, mais par compassion et égard pour notre dévotion, elles l’acceptent, et se faisant, cela génère aussi des potentiels positifs.
Pour que la vie soit présente, devenez une source. Faites couler l’eau de l’amour. Et la vie jaillira, immanquablement.
Par l’imagination, on peut intégrer l’offrande dans nombre d’activités. Même au travail, pensez que vous servez, par exemple, l’univers. Faites le dans cette intention si vous le sentez. En cuisinant, offrez la nourriture aux forces lumineuses, visualisez des océans d’offrandes leurs parvenir… Quand vous jouez de la musique, pensez que vous le faites pour les divinités… quand vous payez vos courses, pensez « que cet argent contribue à votre prospérité, qu’il accomplisse un maximum de bienfaits et puisse t’il me revenir de façon multipliées par des voies divines » …
La troisième branche est la confession
J’espère que le mot « confession » ne vousa pas fait fuir, ni donné de boutons. Cette activité consiste à prendre conscience de ses erreurs, et de chercher à s’en libérer et s’améliorer. Pour se faire, dans les pratiques tantriques, il y a des multitudes de mantras de purification, mais l’important derrière tout cela, s’est d’être conscient de ses fautes, de regretter, et d’avoir foi dans le pouvoir de purification cu Bouddha avec lequel on travail.
La pureté est associée à la 9ème sphère de l’arbre de vie, appelé Yesod, associée à la lune, et à la pureté. Yesod est la base, le fondement. C’est elle qui fait le pont entre Malkout (la terre), et tous le reste des sphères de l’arbre de vie. Pour gouter aux fruits de l’arbre de vie, il faut connecter Yesod au reste de l’arbre façon de parler, c’est à dire retrouver le chemin de la pureté.
Il est intéressant de noter que Yesod est en analogie avec les organes sexuels. Aussi, la pureté et la sexualité ont quelque chose à voir. Les religieux ont souvent voulu diaboliser la sexualité, ce qui a mon sens est une erreur. J’ai déjà écrit divers articles sur ce sujet, et si ma vision sur le sujet vous intéresse, ces articles sont accessibles.
Quand on parle de pureté, on peut aussi penser à une moralité, une éthique, qui aussi se définie celons des règles culturelles. Ainsi, on apprend que ceci est bien, ceci mal, et parfois, ce sont des jugements de valeurs subjectifs.
Cette question est profonde et mérite vraiment de se poser dessus. Mon ressentis est que chacun porte en son cœur une « éthique supérieur » qui est réelle car basée sur le savoir que moi et l’autre nous sommes un. Quand on agit à l’opposé de ce que nous indique ce compas intérieur, on le sens. On a un pincement, un mal-être, on se trouve des justifications… mais au final on sait.
Si on ne ressens pas assez ce compas intérieur pour l’instant, il est bon alors de s’appuyer sur une moral apprise qui se veut la plus juste possible, et qui résonne avec nous. Peu à peu on ressentira le compas intérieur, et on pourra lâcher sur la moral apprise de l’extérieur pour se laisser guider par sa sagesse intérieur.
Il est quand même un moyen simple de savoir si quelque chose est bonne ou pas. Une personne se demande si c’est approprié ou grave d’insulter quelqu’un. Mais si c’était à lui de subir les insultes, il trouverait cela immédiatement malsain. Mais quand c’est sur les autres, la ça va !
Aussi, il y a cette phrase pleine de sagesse « ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ». C’est une règle plutôt universelle et qui règle beaucoup de situations.
Moi et l’autre, nous sommes un, car des cellules différentes mais du même grand corps qu’est l’univers. Une faute, c’est de nourrir la dualité, et de laisser cette terre de dualité faire pousser guerre, vengeance, misère… Il est mieux de réaliser l’interdépendance de tous les phénomènes, et d’en extraire une sagesse qui emplisse d’altruisme, autant que faire se peu, l’espace entre le moi et l’autre… jusqu’à ce que se révèle de plus en plus la sagesse qui dissous le moi et l’autre.
La purification est un élément essentiel, indispensable du chemin. On porte des peurs, des colères, des incohérences, des intentions pas toujours bien claires… toutes les incohérences à l’intérieur génèrent des obstacles à l’extérieur. Si le chemin à l’intérieur est tordu, il y aura aussi du tordu sur le chemin que l’on emprunte.
Chaque fois que l’on s’efforce de réduire l’emprise du négatif, de manifester plus d’altruisme, on réduit ses parts d’ombres. Quand l’ombre diminue, les problèmes aussi diminuent généralement avec.
Le Bouddha de médecine a une action de guérison, et dans un sens très large, c’est son action externe. Dans son aspect interne, il nettoie les poisons de l’aversion, du désir névrotique et de l’ignorance de sa nature. Parce que ces poisons intérieurs se dissolvent, sur cette base, de nombreuses problématiques peuvent aussi se terminer.
Dans des pratiques de protection, parfois on commence par une confession. C’est qu’on sait aussi que bien des problèmes, si il ne proviennent pas forcément toujours de nos « fautes », en tout cas s’en nourrissent. En coupant avec le négatif en soi, on coupe avec des situations négatives à l’extérieur de soi.
Shantideva indique que si on vainc la colère, on vainc tous ses ennemis. Pourquoi ? Je répondrais que quand on porte une forte colère, l’univers créera des situations pour nous aider à en prendre conscience, ou dit autrement, la colère que l’on vibre engendrera des tensions et conflits.
Hoponopono porte une grande sagesse, notamment en prenant conscience, en regardant l’ombre, de la manière dont on y contribue. Et ainsi, on prend la détermination de se réapproprier sa responsabilité, et de cesser de nourrir cet amas de négatif.
La guérison dans les évangiles va parfois avec le pardon des fautes. « Va, tes péchés sont pardonnés » accompagnent une guérison.
Bruno Groening, un des plus grand guérisseur du 20ème siècle, parle de se séparer au niveau de l’esprit du mal, de nos problèmes… quelque chose à l’intérieur doit changer aussi, pour amener une action extérieur.
Dit autrement, l’âme doit guérir aussi pour que certaines guérisons particulières soient facilités.
Quand on se rapproche du soleil, sa lumière fait que nos ombres qui semblaient bien petites deviennent subitement plus grandes, comme mise en valeur par contraste. Et ce qui était qu’une gêne peut alors devenir une pierre qui nous fait trébucher. Aussi, un chemin spirituel authentique implique un fort travail de purification, afin que le corps devienne le temps de l’esprit.
Quand on prend conscience de choses mauvaises, et sans se culpabiliser, qu’on en a assez, et s’efforce de changer de chemin, de s’améliorer, le mérite généré est immense.
Changer le mal en bien est un mérite incalculable.
La quatrième branche est la réjouissance
Pour cette activité, très joyeuse et naturelle, il s’agit de gratitude et de réjouissance. La gratitude est un ange porteur de toutes les bénédictions. Invitez le dans votre vie et elle se transformera pour le meilleur.
Si des choses vont bien dans votre vie, que vous appréciez, prenez le temps d’en exprimez de la gratitude, et cela s’amplifiera.
Si des choses sont difficiles, si vous pouvez remercier pour le bon potentiel qui peut en sortir, cela s’alchimisera.
Prenez 5 minutes par jour pour remercier, et vous allez voir votre vie s’embellir. Cela peut être remercier pour tout et n’importe quoi. Remercier pour un sourire, pour manger à sa faim, pour être valide et bien portant, pour entendre, voir, marcher… des trésors inestimables. Ce n’est pas parce que cela peut sembler « normal » que ce n’est pas inestimable. La santé est une chance immense.
Vous pouvez aussi remercier pour le bien qui arrive aux autres. Plutôt que de se plaindre que d’autres ont ce que vous n’avez pas, remerciez pour eux. Réjouissez vous de leur bonne fortune. Cela leur apportera du bon, et surtout à vous.
Quand des personnes ont des talents merveilleux, des chances… ne soyez pas jaloux, mais au contraire, réjouissez vous, sincèrement. Vous les bénirez ainsi, et avec cette habitude, ne vous étonnez pas si vous développez en vous des talents que vous n’imaginiez pas. C’est que vous ouvrez la porte en vous pour recevoir.
Quand des personnes accomplissent des actes bons, du plus profond de vous, réjouissez vous. Affirmez joyeusement en vous « je me réjouis du plus profond de ceci ». Répétez le. sentez vous vibrer ainsi.
En faisant cela, d’après les maitres bouddhistes, on participe du mérite produits… comme si on avait participé à l’acte. Vous le sentez, des énergies légères vous pénètrent, vous sentez une joie venir, et quelque chose de lumineux se manifester.
Par contre, il est vraiment très important d’éviter ce que l’on appelle la « réjouissance négative ». C’est se réjouir d’un malheur qui arrive aux autres. Cela au contraire vous plombe, vous salis… Même si par exemple une personne malsaine et pourrie est punie par la justice, dites vous si vous voulez que c’était peut être nécessaire, mais ne vous réjouissez pas de son malheur.
Cette méthode de réjouissance est incroyable, car sans faire grand chose vous accumulez des montagnes de mérites. Pensez à tout le bien qui se passe dans votre ville, et remerciez… remerciez encore… pour tout ce qui se passe dans le pays de bon, dans le monde… pour les actes les plus simple jusqu’au plus profond… remerciez pour celles et ceux qui prient… pour les paroles qui ont encouragées… pour les personnes qui ont évité des accidents… des intentions mauvaises qui ont été abandonnées…
Prenez aussi à cœur de vous réjouir de la présence des maitres, des forces lumineuses, et de leur enseignements. Réjouissez vous de ce qu’on put accomplir des prophètes. Réjouissez vous de votre bonne fortune, de celles des autres… Laissez vous fondre dans cet océan de gratitude. Vous en sortirez rafraichit et vivant.
Si vous souhaitez des choses, remerciez comme si c’était déjà la. Remerciez pour tout ceux qui ont ce que vous voulez.
Appliquez cette clé, et votre vie ne sera plus la même.
La cinquième branche est la demande d’enseigner, de transmettre
Il existe des enseignements spirituels qui contribuent à faire murir les consciences, et transformer le monde. Ce ne sont pas que des connaissances qui sont transmises, mais aussi des énergies, des influx, des bénédictions. Et aussi tout un ensemble de travaux et d’activités accomplies pour tous.
Ou en serait la terre si il n’y avait pas la venue de ces êtres d’en-haut qui viennent souffler sur les braises de la foi ? Qui viennent apporter la connaissance, la guérison, le pardon, l’amour ?
Comment la société évoluerait si des êtres de lumières ne venaient pas pour faire avancer des choses ? Le monde serait complètement enténébré.
La venue du Christ par Jésus, par exemple, n’a pas qu’apporté un enseignement et un exemple. Sa simple venue a transformé des choses définitivement dans le monde, comme par exemple l’ouverture du chemin vers le Ciel. En effet ce chemin était bloqué auparavant, et il a ouvert le chemin. Une chose parmi beaucoup d’autres.
Ici, cette branche nous incite à vouloir cet enseignement, ces activités, la venue de ces êtres d’en-haut.
J’ai entendu un maitre dire qu’elle ne sait pas si après son départ elle se réincarnera. Pour finalement dire que cela dépendra si il y a de la « soif’. C’est la soif qui fait venir les bodhisattvas. Ils donnent à boire, mais avons nous soif ?
Aussi, c’est nous qui leur ouvrons la porte par notre soif.
Sai Baba de Shirdi, celons le Sai Satcharita, s’est incarné par la dévotion de ses fidèles. Ou plutôt le Mystère a pris forme et s’est manifesté en cet être exceptionnel due fait de leur dévotion.
Si personne sur terre ne veut de cette lumière, ces êtres viendront-ils en si grand nombre ? Ira t’ont arroser abondamment une terre qui ne boit pas ?
Aussi, souhaitons non seulement des enseignements authentiques, mais un océan d’énergie, de grâces, de bénédictions pour se déverser sur la terre. Cherchons à grandir, à nous transformer. A nous élever.
Considérons aussi ces enseignements, et autant que possible, facilitons la venue et le déploiement des choses sacrées.
Donnons de l’attention au « vin nouveau » si l’on veut être ivre de la nouvelle vie.
Et ce n’est pas seulement souhaiter ces enseignements. C’est aussi demander que toujours ils soient alimentés de courants divins pour transformer ceux qui s’y exposent.
Cette demande d’enseigner, c’est aussi une forme d’humilité : j’ai besoin d’être guidé, d’être accompagné.
On devient alors comme de petits enfants, et comme l’indique Jésus, le Ciel est pour eux.
La roue du Dharma tourne. Prions pour qu’elle tourne toujours, en révélant constamment les vérités dont nous avons besoin pour nourrir nos âmes de lumière.
Chérir et souhaiter les activités des plans supérieurs qui s’accomplissent sur terre, voilà de quoi générer des montagnes de mérite.
La sixième branche est la demande de rester avec nous
Plus précisément, on demande aux Bouddhas de ne pas partir totalement en pari-nirvana (le nirvana final) et de demeurer parmi nous.
Les corps, étant sujet à la naissance, sont aussi sujets à la mort. Il n’est pas raisonnable d’imaginer, à part pour les transhumanistes hallucinés, qu’on va vivre éternellement dans un corps.
Cependant, on peut garder les liens d’amour avec ces êtres, et à un certain niveau leur permettre d’habiter de leur présence l’espace de notre cœur.
L’âme supérieur n’est pas sujette à la mort, et les êtres élevés continuent à vivre et enseigner. Certains maitres se sont dissous dans la tout, et ils sont présents en toute chose, aussi il sont présent immédiatement ou l’on se rappelle d’eux. Comme Sai Baba de Shirdi, Milarepa… et bien d’autres maitres, dont certains volontairement sont peu voire pas du tout connus.
Pourquoi leur demander de rester parmi nous ? Leur amour les relie déjà à nous. En réalité, c’est plutôt à nous de demander de rester avec eux.
Et comment rester avec eux ? En cultivant les vertus qu’ils ont eux mêmes développés. En considérant leur enseignement. En l’appliquant. En méditant sur eux. En les aimant.
Des maitres ont laissé des enseignements, même parfois des biographies particulières ont été composées. Les lire, c’est rentrer en présence de ces êtres, rentrer dans leur aura, dans leur influence. C’est entrer en relation, et nourrir une connexion, une reliance. C’est continuer à les faire vivre en nous. C’est le « rappel divin ».
Se rappeler de ces êtres avec gratitude, de leur enseignement, de leurs histoires… c’est aussi les inviter dans notre vie.
Ces êtres étant des canal de la divinité, ayant touché et incarné le mystère de l’unité, ils se font véhicule et instrument de la lumière qui s’est révélée à travers eux. Et ainsi, méditer sur eux, lire leurs histoires, c’est aussi se relier à la lumière.
Les bienfaits de ces activités sont profondes. N’oublions pas que ces êtres ne sont pas morts. Ils sont ailleurs, et ils peuvent aussi être présent dans nos vies si on se relie à eux.
Et même des maitres vivants, pour les rendre vraiment agissants, il faut s’ouvrir à eux. Il faut qu’intérieurement, ils soient aussi présents pour accomplir de grandes choses.
La septième branche est la dédicace
Le bouddhisme est connus pour ses activités de dédicace. Ils dédient le mérite de leurs pratiques pour le bien des êtres, des causes qui leurs sont chères… en dédiant le mérite à tous, le mérite ne diminue pas, bien au contraire, il s’amplifie.
Tout le mérite généré par ces diverses activités, on ne l’associe pas à une action égocentrique qui ne concerne que notre propre personne. Non, on dédie tout le mérite généré à ce qui est le plus grand : l’éveil universel.
En offrant et dédiant ses énergies à ce qui nous dépasse, et va bien au delà de notre petite personne, on rentre dans l’immensité.
En fait, on embrasse un idéal immense, et on lui offre nos énergies. On fait tout pour lui.
L’idéal est vivant, et « ami » avec une multitude d’êtres très élevés. En entrant en relation avec un idéal vaste et profond, on tisse des fils de lumière avec toutes les présences lumineuses de l’univers. On construit le Royaume de Dieu à l’intérieur de soi.
Jésus nous dit « cherchez le Royaume de Dieu et sa Justice et tout le reste vous sera donné par surcroit. » Cet idéal inclue tout. Si vous le servez, les forces l’habitant s’occuperont de votre vie, et elle fleurira.
Même si on a des projets personnels, on focalise sa pensée sur un idéal. Quand on pratique, on le fait pour cet idéal.
Si une goutte d’eau tombe par terre, très vite elle s’assèche. Mais si la goutte d’eau de notre pratique tombe dans l’océan d’un idéal immense, de la boddiccita, alors elle ne disparaît pas : elle devient l’océan. Si l’idéal est vaste est profond, si on œuvre dans une intention spirituelle du bien collectif, comme un don de soi, alors on dépose l’eau de notre pratique dans un océan de lumière. Ensuite, une fois offert pour le bien de tous, on peut également dédier pour des projets particuliers.
Parce que la pratique, l’activité est tourné vers quelque chose de profond et d’universel, comme une offrande pour le bien de tous, alors l’univers lui-même soutient et bénis cette activité.
Si un point du cercle travail pour le centre, le cercle entier travaillera pour ce point.
C’est aussi le sens des protecteurs du dharma qui jurent fidélité à Guru Rinpoche. Car le maitre représente le centre, et ces histoires montrent, celons-moi, comme la périphérie est au service du centre. Si on se met au service du centre, alors les forces du cercle seront nos alliés.
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Voilà donc quelques mots sur ces branches d’accumulation du mérite celons ma perception, et présenté d’une façon ou elles son compréhensibles en dehors d’un cadre bouddhiste. Je formule le souhait que ces mots puissent vous inspirer, et que tous ensemble nous générions le mérite d’un monde plus fraternel et plus humain.